Beaucoup de politiciens helvétiques évoquent le manque de capital-risque en Suisse. Or, les fonds de capital-risque sont un mode de financement qui ne concerne que quelques sociétés sur l’ensemble des entreprises qui naissent chaque année dans notre pays. Ce sont des fonds privés visant une plus-value rapide (5-8 ans) et ce n’est qu’un moyen parmi d’autres pour financer des jeunes entreprises. Bon nombre de sociétés créatrices d’emplois à long terme nécessitent un temps de gestation supérieur, soit entre 10 et 15 ans pour connaître le succès. Il y a donc une incompatibilité entre le tempo de l’investisseur et le rythme nécessaire aux bons développements des sociétés de demain. Télécharger la fiche (PDF)
Après le Slow Food, je veux introduire la notion de slow money (qui signifie littéralement « ralentir l’argent »). Le « capital développement » doit s’imposer plus clairement vis-à-vis du « capital-risque », afin de construire une économie durable et saine. Notre pays en a les moyens. Il doit en avoir l’ambition. La Confédération et les cantons doivent favoriser et participer à la création de fonds de capital développement, avec des horizons de rentabilité à 15, voire 20 ans, pour favoriser la création d’une économie innovante, saine et durable.
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